ART MODERNE ET CONTEMPORAIN (20H)
Des liaisons dangereuses (3/4)
S’étalant sur 4 années, ce cours plonge d’abord ses racines dans les mouvements artistiques du 19e siècle, à une époque où l’Europe rêve de marier l’art et la science aux dépens du Sacré et où Baudelaire invente la notion de Modernité qui trouvera sa consécration en 1872 avec l’Impressionnisme.
Lors de la 2ème année, nous avons vu combien, avec le 20e siècle, tout va follement s’accélérer – Fauvisme, Expressionnisme, Cubisme, Orphisme, Constructivisme, Dadaïsme, Surréalisme – guerres, mondialisation, nouvelles technologies et cet effet boomerang entre l’Europe et les Etats-Unis, après 1945, qui aura la force d’un tsunami artistique.
Pour cette 3ème année, voyageant d’est en ouest, nous aborderons le Pop Art anglo-saxon des fifties, lui succèderont la décennie suivante : Nouveau Réalisme et Land Art puis le Body Art dans les seventies avec en prime l’Arte Povera, l’Hyperréalisme, Support-Surface et Francis Bacon. Si les eighties voient la chute du mur de Berlin, elles assistent par contre à l’avènement du Street Art (Basquiat & Haring), des tags et des graffs. Au tournant du 21ème siècle, art et photo sont dorénavant indissociables comme en témoignent les travaux scabreux d’Andrés Serrano ou de Nan Goldin.
Du « Radeau de la Méduse » brossé par Théodore Géricault en 1818 au « Requin qui ne voulait pas mourir » (1991-2006) de Damien Hirst, nous surferons ainsi sur deux siècles de liaisons entre les artistes, le public et la critique, le qualificatif « dangereux » faisant aussi bien référence au roman sulfureux de Choderlos de Laclos qu’au tableau homonyme de René Magritte (1926).