Arts du Proche Orient (20h)
L’archéologie de l’Iran et de l’Indus: des premières villes aux premiers empires.
Le cours de l’année académique 2018-2019 sera consacré aux civilisations de l’Iran pré-parthe ainsi qu’aux civilisations contemporaines de l’Afghanistan, du Pakistan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan actuels.
Le grand centre urbain de Suse, capitale de l’Elam, dont le noyau remonte à la fin du 5ème millénaire avant notre ère, recevra une attention particulière, de la dynastie des Sukkalmah à celle des Shutrukides, redoutables concurrentes des dynasties mésopotamiennes.
Sur l’Indus, au Pakistan, la fouille de centres comme Mohenjo Daro et Harappa fit sensation au moment de la découverte, mais leur art et leur architecture méritent encore notre attention aujourd’hui. Nous ferons le bilan de ces découvertes et essayerons d’en estimer l’importance dans les échanges au Proche-Orient de la préhistoire à l’histoire.
Sur le Halil Rud, dans le Sud-Est de l’Iran, des fouilles (en partie clandestines, malheureusement), ont révélé une culture urbaine constituant le trait d’union entre l’Elam et l’Indus, mieux connue pour l’instant par sa production de sculptures en chlorite, que par son architecture monumentale, pourtant spectaculaire, comme à Konar Sandal. Nous ferons l’examen critique des propositions du fouilleur, Yousef Majidzadeh, quant à ce site, qui pourrait n’être « que » le centre de la cité-état de Marhashi.
A côté des civilisations urbaines, l’Iran et ses abords « nourrissaient » aussi des civilisations nomades, souvent caractérisées par leur production céramique (celle du Gilan, par exemple) ou métallique (celle du Luristan, par exemple). Nous consacrerons quelque temps aux fouilles belges, menées par Louis Vanden Berghe dans les montagnes du Luristan, puisqu’elles sont venues singulièrement enrichir les collections des Musées royaux d’Art et d’Histoire.
Quant à la Perse des Achéménides, sous les rois Darius, Xerxès et Artaxerxès, elle fut une véritable puissance « mondiale », étendant ses limites jusqu’aux côtes de la Méditerranée, où Sardes et Sidon deviennent le siège de « Satrapies ». On connaît peu de choses de la cité d’Ecbatane (l’actuelle Hamadan), mais les ruines de Pasargades et, surtout, de Persépolis, dans le Fars, constituent des sites mythiques. Nous en ferons l’inventaire, ainsi que de la nécropole royale de Naqsh-i Rustam, visitée aussi par les Parthes et les Sassanides, contreparties respectives des Romains et des Byzantins.
Heure : Le mardi 10h00 À 12h00
Dates : du 02/10/2018 au 11/12/2018
Lieu : Salle Le petit Narthex, MRAH, 10 parc du Cinquantenaire, 1000 Bruxelles
Prix : 85 € (+ 30 € pour une carte d’accès aux collections permanentes des MRAH toute l’année), soit 115 € à verser sur le compte de l’IRSHAAB BE37 3101 3003 2428 (BBRUBEBB)
Professeur : Eugène Warmenbol