SOON !!! – Conférence d’Eugene Warmenbol – 24 février – LUNULA – Archéologie des Arts des métaux
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LE 23 février :
À la veille de la 32ème journée de contact sur l’Archéologie des Âges des Métaux, nous avons le plaisir de vous inviter à une conférence de deux de nos invités étrangers.
Vendredi 23 février 2024
à 18h30 (ouverture des portes à 18h15)
ULB, Campus du Solbosch, auditoire B1.315 (auditoire Roger Lallemand, bâtiment B)
Frais de participation : € 5 (gratuit pour les étudiants)
Jody Joy (Curator for British and European Archaeology, Museum of Archaeology and Anthropology, Cambridge) & Julia Farley (Curator of the British and European Iron Age collections, British Museum, London)
The Iron Age depositions from Snettisham (Norfolk, UK): interpreting an extraordinary collection of gold torcs
Op de vooravond van de 32ste contactdag over de Archeologie van de Metaaltijden hebben wij het genoegen u uit te nodigen op een lezing van twee van onze buitenlandse sprekers.
Vrijdag 23 februari 2024
ULB, Campus Solbosch, auditorium nog te bepalen (allicht in Gebouw A)
18u30 (deuren open om 18u15)
Deelnamekosten: € 5 (gratis voor studenten)
Jody Joy (Curator for British and European Archaeology, Museum of Archaeology and Anthropology, Cambridge) & Julia Farley (Curator of the British and European Iron Age collections, British Museum, London)
The Iron Age depositions from Snettisham (Norfolk, UK): interpreting an extraordinary collection of gold torcs
ARTICLE :
Les trésors de Snettisham (Norfolk)
“The richest Iron Age treasure ever discovered in this country” d’après le magazine Current Archaeology).
La toute première découverte à Snettisham remonte à 1948. Il a toutefois fallu une semaine ou deux avant que le torque ramené par la charrue à cette occasion-là, d’abord identifié comme débris d’un cadre de lit en laiton- se retrouve dans les mains de Ray Rainbird Clark, au Norwich Museum, qui en reconnut immédiatement l’importance. Une fouille est menée sur les abords de la découverte et amène la mise au jour de trois trésors déposés dans de simples fosses, étiquetées A, B et C. Les agriculteurs sont désormais très attentifs et de nouvelles découvertes sont signalées en 1950, 1964, 1968 et 1973.
Le site semble épuisé après ces nouvelles trouvailles. Ainsi, lorsque le chef d’escadron Hodder demande la permission de passer à Snettisham avec un détecteur à métaux, il reçoit l’autorisation. Il ne reste alors pas grand-chose à trouver dans la couche arable, mais voilà que le 25 août 1990, il localise un nouveau dépôt, en-dessous de celle-ci. Il le dégage -un vase en bronze rempli avec ce que les collègues anglais appellent du “scrap metal”- dans l’urgence. L’alerte est cependant donnée et, rapidement, de nouvelles fouilles commencent. Ian Stead, conservateur au British Museum les mène de main de maître, mettant au jour cinq nouveaux dépôts semblables aux premiers trouvés.
Le dépôt “Hodder” est étiqueté F et reste exceptionnel par sa nature. Les ensembles fouillés par Ian Stead cependant répondent tous à la définition de dépôt non-économique, par le caractère manifestement définitif de l’enfouissement. Trois des cinq ensembles sont en fait composées de deux fosses superposées. L’équipe du British Museum a décapé à la main à peu près 5000 m2 jusqu’au sol en place dans un premier temps, ne repérant, outre les dépôts, que quelques fonds de fosses néolithiques, mais aucune structure de l’âge du Fer. Il est décidé alors d’utiliser une pelleteuse mécanique. Le dernier jour des fouilles 1990 apparaît enfin le dépôt L: deux bracelets en or, deux torques en argent, dix torques en or. Excusez du peu…
Ian Stead et ses hommes reviennent sur le terrain en 1991, toujours assistés d’une pelleteuse mécanique, qui enlève encore 15.000 m2 de couche arable, pour révéler finalement un enclos quadrangulaire de plus de 80.000 m2, dont le remplissage contient des tessons de céramique d’époque néronienne/flavienne. L’aire sacrée? Tous les dépôts ont été trouvés à l’intérieur de l’enceinte, à l’intérieur de laquelle se situe également Ken Hill, une petite éminence dominant le plat pays qu’est le Norfolk. Des dépôts rituels donc? Outre les torques, ils contiennent aussi des monnaies. Il y en a pour trente kilos de métal, pour une bonne part de l’or et de l’argent. 175 torques ont été trouvés, dont 75 exemplaires complets ou à peu près. 234 monnaies sont inventories, pour la plupart des types “belges”, apparemment pré-césariens.
Jody Joy et Julia Farley viennent de publier « The Snettisham Hoards » (la Research Publication 225 du British Museum), une synthèse remarquable sur les découvertes de Snettisham et leur importance pour les études du monde celtique. Ils sont évidemment les mieux placés pour détailler le site et les trouvailles, sachant que ceux-ci éclairent aussi des découvertes belges comme celles de Frasnes-lez-Buissenal et de Thuin « Bois du Grand Bon Dieu ».